AttirĂ©e depuis des annĂ©es par ce pays, par sa culture et ses traditions, je me laisse facilement sĂ©duire par tout ce qui vient du Japon, que ce soit Ă manger, Ă regarder, Ă lire… Alors comment passer Ă cĂ´tĂ© de la vague Ă©logieuse dont a fait l’objet Les dĂ©lices de Tokyo cet Ă©tĂ© ?
SentarĂ´ tient sans passion et sans conviction une boutique de dorayaki, pâtisserie japonaise Ă base de pancakes et de pâte sucrĂ©e de haricots rouges. Mais l’arrivĂ©e de Tokue, une grand mère mystĂ©rieuse, va bouleverser sa façon de concevoir son travail, son implication, et sa propre identitĂ©. Livre faussement naĂŻf, il aborde des sujets bien plus profonds qu’il n’y paraĂ®t si on se limite au rĂ©sumĂ© de sa quatrième de couverture. La transmission de traditions, le lien entre les gĂ©nĂ©rations, sont certes au cĹ“ur de ce roman. Mais bien au delĂ , ce livre nous guide vers des rĂ©flexions sur la dĂ©pression, la rĂ©insertion, et questionne notre regard sur les personnes exclues de la sociĂ©tĂ©. Elle nous plonge au cĹ“ur d’un volet de l’Histoire japonaise peu connue, et nous confronte Ă des tabous
C’est un livre accessible Ă tous, lĂ©ger et sans prĂ©tention, qui incarne parfaitement la dĂ©licatesse japonaise.